Publié dans Politique

Loi sur les Violences basées sur le genre - L’erreur est … Pastorale !

Publié le lundi, 23 décembre 2019

Après mûre réflexion, le président de l’église protestante réformée de Madagascar (FJKM), le pasteur Irako Ami Andriamahazosoa, rectifie sa position sur la loi sur la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Hier, le numéro Un de la FJKM a publié une déclaration dans laquelle il consent à dire que  « la loi adoptée par le Parlement dernièrement concernant la lutte contre les violences basées sur le genre (…) n’a rien à voir avec le mariage entre deux personnes de même sexe ». Vendredi dernier, le pasteur était sorti de son mutisme pour dénoncer au cours d’une déclaration, le mariage entre deux gens de même sexe. Une sortie considérée comme hors sujet par beaucoup d’analystes, étant entendu que la loi en question est limitée aux violences basées sur le genre. « L’effort de lutter contre ces violences est louable et mérite qu’on s’y associe », dit-il hier. Le pasteur rajoute que « La population malagasy peut avoir confiance qu’aucune loi autorisant le mariage entre deux personnes de même sexe n’est envisageable à Madagascar » et que la précision du Gouvernement (voir article par ailleurs) était une « garantie nécessaire ».

Désaveu

Si la première déclaration du président de l’église FJKM avait été mal accueillie, par une frange non négligeable de la population, jusqu’au sein de la FJKM, la déclaration faite hier a été bien accueillie par l’opinion. L’erreur est humaine, ont commenté certains internautes sur les réseaux sociaux. Savoir admettre ses torts et reconnaître ses erreurs n’est pas donné à tout le monde, commentent d’autres utilisateurs d’internet, louant l’initiative du pasteur. Pour bon nombre d’observateurs de la vie politique, l’erreur du président de la FJKM semble être d’avoir écouté uniquement les voix de certaines têtes de l’opposition, qui ne se sont manifestement pas donné la peine de lire la loi dans son entièreté avant d’en parler au cours de meeting et sur les réseaux sociaux notamment.

En effet, des opposants au régime, à l’instar du député d’Ambatondrazaka, Fidèle Razara Pierre, soutiennent urbi orbi que la loi favoriserait le mariage entre deux personnes de même sexe. La prochaine fois, le pasteur Irako Andriamahazosoa serait bien avisé de recouper ses informations auprès de l’Exécutif et de ne pas servir de caisse de résonance pour le Tiako i Madagasikara, opinent les analystes. En tout cas, cette autocorrection du président de l’église FJKM sonne comme un désaveu pour les détracteurs de la loi sur la lutte contre les VBG. Après ce désaveu, l’initiative du bureau permanent de l’Assemblée nationale de convoquer un député, qui soutient que le texte favorise le mariage entre deux personnes de même sexe, semble plus que jamais fondée.
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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